Tournesol sauvage : une graine d’audace


Dans Culture En ville
Lara Wilkin et Garance Hugo

Olivier Keutgens est arrivé dans le monde de l’édition un peu par hasard, sans trop se poser de question. Une démarche audacieuse dans un secteur surchargé.

Il existe de nombreuses maisons d’éditions à Liège : Empaj, Flamingo, Noir Dessin, Hemma, etc. Cette réalité, Olivier Keutgens n’en avait pas conscience lorsque lui est venu l’idée de se lancer. « Je ne me rendais pas encore vraiment compte de la concurrence qu’il y a sur le marché ». Ce milieu, toujours plus prolifique, pousse ces nouveaux entrepreneurs à se démarquer. En 2021, l’ADEB (association des éditeurs belges) comptait 246 structures éditoriales en Wallonie et affichait une croissance de 10,9 % de la production éditoriale totale en Fédération Wallonie-Bruxelles.

Pour Olivier, il s’agissait au départ de créer un recueil de dessins et de se faire éditer. Finalement, pourquoi ne pas le faire lui-même ? Créer sa propre maison d’édition lui permettrait de décliner son concept : imaginer des livres de coloriages éducatifs à partir de ses créations. Cette nouvelle maison d’édition 100% liégeoise souhaite faire d’un éveil à la nature et à l’environnement sa marque de fabrique. Une thématique d’actualité, à une époque où les questions écologiques demeurent au-devant de la scène.

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Olivier Keutgens, co-fondateur de Tournesol Sauvage @Tournesol Sauvage

Tournesol Sauvage tire son nom des propriétés de cette plante que son fondateur érige en vertus. Le tournesol est un symbole fort. En tant que plante dépolluante, elle renvoie au soucis de générer un impact positif sur l’environnement. En tant que fleur du soleil, elle fait germer les graines et les idées. Bien que novice dans le domaine de l’édition, l’entrepreneur ambitionne « d’apporter un petit vent d’air frais dans ce secteur ».

Dans la lignée de ses deux premières publications, Tournesol Sauvage prépare un troisième livre pour septembre. Si les objectifs à court terme paraissent facilement atteignables, la perspective à moyen et long terme est plus ambitieuse. Dans un premier temps, « attirer des auteur·rices et artistes, et se développer sur le marché national. À long terme, on vise l’international avec des traductions dans d’autres langues ». Olivier Keutgens fixe son taux de production à 10/15 livres par an d’ici quelques années. Même si la maison d’édition s’agrandit, le concept devrait rester le même : publier des œuvres de jeunes artistes. « L’ambition est de créer une maison d’édition durable qui collabore avec des acteurs locaux, en touchant de nombreuses personnes de tout âge, de tout origine et de tout milieu social ».

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